CREDITS

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Les dualismes prétendent chaque fois cartographier la totalité des possibles, alors qu’ils ne sont que les deux faces d’une même pièce. Dont le dehors est occulté, nié, interdit à la pensée elle-même. Ce que cela exige de nous est assez vertigineux. C’est entrer dans un monde qui n’est pas organisé, structuré, tout entier rendu intelligible à partir de ces catégories. L’enjeu est de fulgurer entre les deux blocs des dualismes pour déboucher de l’autre côté. (Baptiste Morizot)

Au moment de sa naissance, la vie pose une question à l’homme. À cette question il faut répondre. Il lui faut répondre à chaque instant de sa vie. Ce n’est ni son esprit, ni son corps qui doivent répondre. C’est lui, l’individu qui pense et rêve, qui mange et boit, pleure et rit. L’homme dans sa totalité, qui doit répondre. Et la question est celle-ci : comment surmonter ce qui crée cette expérience de la séparation ? (Erich Fromm, in: Suzuki, Fromm & Martino, Bouddhisme Zen et Psychanalyse)

Je crois voir, mais je ne vois que des mots. Je crois ressentir, mais je fais que penser la sensation. En réalité, l’expérience n’existe dans sa plénitude que jusqu’au moment d’être exprimée par le langage. Jamais, semble-t-il, dans toute l’histoire humaine, le processus général de cérébralisation n’a été aussi intense, aussi répandu que dans notre culture moderne. Les mots de plus en plus se substituent à l’expérience. L’individu n’en est pas conscient, il croit voir et ressentir, et n’ expérimente que pensée et mémoire. Il s’imagine saisir la réalité, ce n’est que son moi cérébral qui la saisit, lui, l’homme tout entier, avec ses yeux,ses mains, son coeur et ses entrailles ne saisit rien du tout. En vérité, il ne participe même pas à cette expérience qu’il croit sienne. (Erich Fromm, in: Suzuki, Fromm & Martino, Bouddhisme zen et psychanalyse)

Les frontières de mon langage sont les frontières de mon monde. (Ludwig Wittgenstein)

La culture est un ensemble de recits que nous nous racontons sans cesse. (Starhawk, Rever l’Obscur)

De nouvelles émotions requièrent de nouveaux langages (Rosi Braidotti & Maria Hlavajova, Posthuman Glossary)

La perception est toujours participation. Les choses perçues sont rencontrées par le corps percevant comme des pouvoirs animés et vivants qui nous invitent activement à la relation. Comment avons-nous pu rompre avec ces profondeurs et nous retrouver dans le monde inerte et déterminé qui, désormais, est celui que nous percevons communément? (David Abram, Comment la terre s’est tue?)